• « Comment a été créé l’Univers avec ses planètes et ses Soleils?

    – Les scientifiques parlent du big-bang, quelque chose de beaucoup trop compliqué à comprendre pour un petit garçon de ton âge et à expliquer pour un vieux papa comme moi.

    – Mais tu n’es pas vieux papa ! Mais dis, toi, tu penses que c’est vraiment ça qui a fait l’Univers ?

    – Moi, je préfère croire à la légende de la perle. Mais il est l’heure d’aller se coucher, au lit !

    – Allez papa ! Je veux savoir ! C’est quoi cette légende ?

    – Bon, d’accord. La perle est née pour former une déesse, LA déesse. Ce serait elle qui nous aurait créés, avec toutes les choses que tu vois aujourd’hui. Certains disent qu’elle est morte après nous avoir vu ruiner sont travail, d’autres pensent qu’elle est dans un “coma” et qu’elle attend que les hommes retrouvent leur raison pour se réveiller…

    – Et toi, tu en penses quoi ?

    – Je ne sais pas mon chéri.

    – Peut-être tout simplement qu’elle est encore vivante et qu’on ne le sait pas.

    – Peut-être… Allez, va te coucher !

    – De quoi vous parliez tous les deux ?

    – Maman ! On parlait de l’Univers en regardant les étoiles.

    – Allez va te coucher.

    – Bonne nuit !

    – Tu ne lui as pas encore parlé de cette histoire de déesse ?

    – Ce n’est pas si grave que ça ?

    – Non, jusqu’au jour où, en plein cours, il va sortir que la déesse de tous les Dieux est une perle et que c’est son père qui le lui a dit !

    – Peu importe, les croyances des uns font la connaissance des autres !

    – Si tu le dis… Le ciel est vraiment magnifique ce soir !

    – Oui…


    1 

    Septembre, de nos jours

     

    – Mais comment aurais-je pu faire ne serait-ce que la moitié de ce que vous dites ! 

    Elle commençait vraiment à s’énerver. Mais, il ne voulait pas lâcher l’affaire et reprenait de plus belle.

    – À vous de me le dire ! C’est vous qui avez commis ce meurtre !

    – C’est vous le flic ! Et puis arrêter de dire que je l’ai commis alors que ça n’est qu’un mensonge ! 

    La colère et la fatigue commençaient à foncer ses yeux d’habitude d’un magnifique vert émeraude. Sherockee ne savait pas comment elle s’était retrouvée là mais elle était sûre qu’elle n’y avait pas été de bon gré. Elle était dans cette salle d’interrogatoire depuis un temps qu’elle n’arrivait plus à compter. La salle était sombre, froide. Elle était meublée de deux chaises et d’une table sur laquelle était posée son dossier, très imposant d’ailleurs ! Même si la salle était presque confortable, le point rouge de la caméra et le mec en train de lui crier dessus lui rappelait qu’elle n’était pas là pour le plaisir. Elle essayait de garder son calme, mais il la provoquait sans relâche.

    – Je suis sur l’affaire la plus importante de ma carrière et la coupable n’est même pas capable de me dire qu’elle a tué un agent du FBI, du NCIS, de la CIA et un garde du corps du président alors qu’elle a laissé ses empreintes partout sur le flingue qui a permis de TOUS les tuer ! cria-t-il. 

    Il ne savait pas combien de gobelets de café il avait avalé depuis qu’il était sur l’affaire, mais Dimitri était décidé à faire autant d’heures supplémentaires qu’il le faudrait. Cette affaire l’intriguait au plus haut point et il n’était pas près de laisser tomber.

    Les éléments que la police scientifique avait relevés ne pouvaient pas laisser de doute. Chaque empreinte correspondait à celles de Sherockee. Pourtant, celle-ci jurai depuis le début de l’interrogatoire n’avoir jamais pu tuer quelqu’un, ne pas connaître tous ces agents qu’elle aurait soit disant tué et encore mieux, elle disait ne pas pouvoir tenir une arme sans en trembler. Pourquoi s’obstinait-elle tant à prouver toutes ces choses plus impossibles les unes que les autres ? Dimitri avait tout pour la mettre en prison et pourtant, une force l’empêchait de l’y mettre. Il ne pouvait pas et ça, même s’il savait que ça pouvait lui coûter sa promotion. Mais cette force était très puissante et le regard de cette jeune femme impuissante était… Irrésistible !

    Eliott arriva à ce moment-là. C’était lui qui avait pris Dimitri sous son aile lorsqu’il avait débuté. Cet agent était un peu grassouillet, même s’il faisait un régime… Aux beignets ! Il avait un crâne dépourvu de cheveux, mais il s’entêtait à dire qu’il lui restait encore du duvet. Le coéquipier de Dimitri savait qu’il fallait intervenir lorsqu’on commençait à l’entendre du couloir, malgré les murs insonorisés.

    - Écoute, laisse cette fille tranquille ! Ça fait bien sept heures que tu lui demandes d’avouer quelque chose qu’elle ne veut pas entendre et tu en es à ton treizième café ! Laisse-la dormir, il paraît que la nuit porte conseil, lui chuchota Eliott en l’emportant dans le couloir.

    – Putain ! Pourquoi elle ne veut rien dire ! Je l’ai prévenue, elle aurait pu gagner un peu d’indulgence des juges mais là ! Elle va prendre à perpétuité ! éclata Dimitri en claquant la porte.

    – Ce ne serait pas la première !  Pourquoi t’inquiètes-tu autant pour cette fille, d’abord ?

    – Je ne sais pas, elle… Elle est intrigante. Tu ne trouves pas ?

    – Non… Pourquoi tu la trouve intrigante ?

    – En fait c’est plutôt son comportement qui est vraiment étrange. Elle essaie de me prouver qu’elle n’a commis aucun meurtre alors que les indices nous disent tout le contraire.

    – Pourquoi ne serait-ce pas tout simplement une détraquée qui essaie de nous faire croire qu’elle a toutes ces cases ?

    – Arrête avec tes “pourquoi” !

    – Désolé mais dans notre métier, le mec qui ne se pose pas de question n’est pas fait pour ça ! Alors, pourquoi pas ?

    – Son regard.

    – Quoi son regard ?

    – Il a quelque chose de spécial, on dirait qu’elle veut me faire passer un message…

    – La caféine ne te fait pas du bien dis-donc ! Écoute, moi en 30 ans d’affaires, je ne me suis jamais fié au regard des tueurs en série, surtout lorsqu’ils me faisaient leurs yeux de chien battu après m’avoir dit qu’ils avaient tué une dizaine de personne qui roulait en 4x4 pour éviter le réchauffement climatique !

    – Tu m’emmerdes ! Ils vont l’emmener ?

    – Allez, arrête de te tracasser avec ça ! Rentre chez toi et va dormir.

    Dimitri ne voulait pas rentrer mais le regard de son ami était si insistant qu’il céda.

    Sur la route, Dimitri repensait au regard de cette fille qui n’avait  pourtant rien d’une terroriste. Il était plongé dans ses pensées et oublia qu’il était dans une ville avec des feux rouges qui repassent au vert. Un concert de klaxon le sorti de sa rêverie. Dimitri arriva trente minutes plus tard. Il était avachi dans son canapé et regardait la vue qu’il avait sur l’océan. La grande fenêtre lui offrait une vue imprenable sur l’océan Atlantique et ses côtes new-yorkaises. Elle était entrouverte et laissait passer un air frais chargé d’embrun. Il était épuisé mais n’arrivait pas à trouver le sommeil. Plongé dans ses pensées, vers cinq heures du matin, il finit par tomber dans les bras de Morphée, alors qu’il cherchait à comprendre ce qui le poussait à essayer de croire que cette fille était innocente, ce qui pour son cerveau était improbable.

     

     

    « Je ne peux pas le laisser m’emprisonner… Ma mission tomberait et moi avec… Pourquoi les humains ont-ils toujours besoin de ne croire que le matériel ! Allez, calme-toi, tu vas finir par trouver une solution. »

    Sherockee réfléchissait de plus en plus vite mais elle ne savait toujours pas si elle devait disparaître ou chercher une autre solution moins rapide mais plus réfléchie. Mais le temps devenait précieux et chaque seconde comptait. Elle savait que si elle partait, elle serait traquée et qu’ils remontraient jusqu’à Jonathan, mais si elle réfléchissait trop, elle serait en prison à perpétuité en moins de temps qu’il faut pour le dire !

    « Je ne peux pas me permettre de le mettre en danger. Mais c’est sûr, ce policier finira par remonter jusqu’à lui. En même temps… Il n’y est pour rien dans cette affaire ! Personne ne peut lui reprocher de m’avoir aidé dans quoi que ce soit, je me suis mise dans ce pétrin toute seule ! »

    Elle était dans une petite cellule, assise sur le lit. Il faisait sombre, le néon du plafond fournissait une lumière faible, pas assez puissante pour éclairer la pièce dans laquelle elle se trouvait avec deux des cerbères chargés de surveiller les détenus de la nuit. Sherockee réfléchissait encore et encore…  Et puis la bonne idée lui vint au bout d’une heure de remue-méninge intense. Elle se leva de son lit.

    « Pour peu qu’il croit à ce que dise les rêves et ça pourrait fonctionner… Même si je n’aurais jamais assez d’énergie pour remonter au début, je peux le faire ! Il faut que je me lance ! Allez, concentres-toi ma grande… »

    Sherockee serait les poings dans cette cellule. Elle transpirait, essayait de garder l’équilibre sur ses jambes désormais plus assez musclées pour porter un poids qui s’abattait sur ses épaules. La fille aux cheveux d’un blanc éclatant et aux yeux émeraude s’écroula, sans pouvoir lutter. Les gardes qui étaient de service se précipitèrent vers elle. L’un d’eux pris le téléphone et appela les urgences. L’autre lui attribuait les premiers secours, il essayait tant bien que mal de lui faire le massage cardiaque. Les secours arrivèrent deux minutes plus tard.

     

     

    Voilà le premier chapitre. Si ça vous plaît, si ça ne vous plait pas, mettez un commentaire. La suite est déjà prête, elle n'attend que vous.

    Lulu & Mimi


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